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7 juil. 2016

Chronique - Avant toi ( J. Moyes)



- 524 pages
- Édition: Milady
- Note: 8/8
- Je le conseille à ceux: qui aiment les romances qui sortes de l'ordinaire ; qui aiment les émotions fortes et les personnages au caractère de cochon.
- Je le déconseille si: vous n'aimez pas qu'un livre vous fasse pleurer.


Résumé
Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.


Deux jours que j'ai fini ce livre et je suis toujours « toute chose ». Sérieusement. Je me suis mise à pleurer devant un Disney ** à cause de Jojo Moyes ! Comment vous expliquer ? J'ai commencé ce livre dans la soirée et me suis couchée à 8 heures du matin tant j'ai été prise dans le tourbillon de cette histoire. Au temps pour mes heures de sommeil en moins...


Avant toi c'est l'histoire de Lou, 27 ans. Une jeune femme qui n'a jamais rien connu d'autre que sa maison familiale et le petit café dans lequel elle a presque toujours travaillé. Quand elle perd son travail, sa vie est bouleversée. Bouleversée parce qu'elle va devoir trouver un autre moyen de gagner sa vie et, surtout, parce qu'elle va faire la rencontre de Will. Will, son nouvel employeur, un peu particulier, qui a un sale caractère et qui s'est retrouvé cloué dans un fauteuil, paralysé, après un accident.
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux individus qui n'ont, à première vu, rien en commun. Lou n'a jamais bougé de sa bourgade. Will lui, était un homme marchant à l'adrénaline et qui ne tenait pas en place. Avant toi c'est l'histoire d'une jeune femme qui va devoir se démener, se surpasser, pour rendre sa joie de vivre à un homme désespéré et qui n'a plus goût à rien.
Rares sont les romans qui me prennent aux tripes de cette manière. Je n'ai pas réussi à décrocher, tournant les pages, en quête d'espoir. J'ai été déchirée tout du long, martelée par une multitude de sentiments. J'ai ri, j'ai été en colère et j'ai pleuré (beaucoup).


De suite, je me suis attachée aux personnages. D'abord à Lou, une femme qui ne croule pas sous les billets de banques et qui se démène pour maintenir sa famille à flots. Un petit bout de bonne femme ordinaire au style vestimentaire extraordinaire. Un personnage qui n'est pas parfait, qui a une famille qui peut se révéler sacrément casse-pieds et n'a surtout aucune idée des choix à faire pour être réellement heureuse. Et puis il y a Will cet homme qui m'a fait craquer des les premières pages. Un boute-en-train qui avait une vie de rêve, pleine de voyages et de sensations. Un canon qui se sait canon. Enfin, avant son accident. Quand Lou le rencontre, il n'est plus que l'ombre d'un aventurier, un type amère qui n'a plus goût à rien. Mais, malgré son attitude des plus négatives, je n'ai pas pu me retenir de l'aimer, de m'y accrocher. C'est le personnage qui nous en apprend le plus (forcement!). J'ai eu mal au cœur, oui, parce que malgré ses envies d'autodestruction, j'ai ressenti les parcelles d'un esprit magnifique. La relation que tisse ces deux là est juste sublime. Elle sonne juste, amenée avec délicatesse. C'est une romance, mais pas une de celles qui détruisent, elle vous marque positivement, vous fait monter les larmes aux yeux parce qu'elle est sans artifices, pure.
Et puis, surtout, Will et Lou dans la même pièce bah... ça fait des étincelles ! Ils ont une façon tellement géniale de communiquer en s'envoyant des vacheries en pleine tête, c'est … franchement rafraîchissant. Car oui, ce n'est pas juste une histoire triste, Jojo Moyes m'a, aussi, fait passer d'agréables instants avec ces quelques piqûres d'humour. Will en étant souvent à l'origine, si bien que je me suis demandé : « Comment un type aussi génial que lui, avec son esprit, peut-il vouloir en finir ? ». C'est toute la génialité de ce bouquin, qui nous démontre que tout n'est pas noir ou blanc. Rien est écrit, et tout peut nous surprendre. J'entends par là que tout individu a une âme propre avec une façon unique d'être et de vivre les choses.


Ce n'est pas un roman facile. D'une part parce que les sujets (le handicap ou l'euthanasie) ne le sont pas, mais aussi parce que, d'une certaine manière, il vous pousse à vous remettre en question. Jojo Moyes traite de questions délicates, nous entraîne vers d'autres façons de penser, d'autres façons de voir les choses. Elle nous démontre avec sa plume délicate que l'amour peut nous donner des ailles, nous posséder et nous faire faire l'impensable.
Ce livre vous apprend à vivre, à ressentir, à remettre en perspective. Je conseille Avant toi parce qu'au delà d'une belle histoire d'amour c'est une histoire qui vous donnera envie de vivre, et qui touchera des cordes sensibles de votre cœur dont vous aviez, jusque là, ignoré l'existence.


La version courte: Un roman à lire. Des émotions en profusion. L'histoire de la vie : larmes, joie, espoir. Des questions d'actualité. Mais surtout : une des plus belles HISTOIRE D'AMOUR que j'ai pu lire.


Un petit extrait pour la route:
- Asseyez-vous. Là. Jamais vu de film en VO... Pour l'amour du ciel, a-t-il marmonné.

C'était un vieux film racontant l'histoire d'un bossu qui hérite d'une maison dans la campagne quelque part en France. Pendant les vingt premières minutes, j'ai eu la bougeotte. Les sous-titres m’agaçaient et je me demandais si Will prendrait la mouche si je lui disais que j'avais besoin d'aller au toilettes.

Et puis il s'est passé quelque chose. J'ai oublié de me dire qu'il était difficile de suivre l'histoire et de lire en mpme temps, oublié les heures des médicaments de Will, oublié l'idée que Madame Traynor allait trouver que je faisais preuve de laxisme. Au lieu de ça, j'ai commencé à m'en faire pour le pauvre homme et sa famille, que des voisins sans scrupule tentaient s'escroquer. À la fin M.Bossu est mort, je sanglotais en reniflant silencieusement.

- Alors, a dit Will qui est apparu d'un coup à côté de moi et m'a jeté un regard entendu. Vous n'avez pas aimé du tout. [...]

- Vous jubilez, pas vrai? ai-je dit dans un murmure tendant la main vers la boîte à mouchoirs.

- Un peu. Mais je suis stupéfait que vous ayez atteint l'âge vénérable de... combien déjà?
- Ving-six ans.
- Ving-six ans sans jamais avoir vu de film en version originale. [...]
- Je ne savais pas que c'était une obligation, ai-je répondu en grommelant.
- D'accord. Alors dites-moi, Louisa Clark, qu'est ce que vous aimez faire, si vous ne regardez pas de films? [..]
- Pourquoi ça? ai-je demandé. Pourquoi est-ce que ça vous interesse, tout d'un coup?
- Oh, Bon Dieu... Votre vie sociale n'est quand même pas un secret d'état, si?


Alors, en soit cet extrait n'est pas d'une utilité transcendante mais je l'ai beaucoup aimé. D'abord parce qu'il fait tout de même référence à Jean de Florette (M.Pagnol) et que le film (avec J.Depardieu) a bercer mon enfance (même si ce n'est pas pas tout à fait ma génération). Et puis ce passage montre très bien l'un des points que j'ai le plus apprécié dans Avant toi, cette façon qu'a Will de pousser Lou à se remettre en question, à voir plus loin.


** Si la curiosité est là : Le Disney était Frère des ours. Bon je vous l'accorde qu'il y a des moments tristes mais je n'ai jamais versé de larmes devant avant. Alors merci Jojo Moyes pour tout ce ramdam sentimental dans mon cerveau qui m'a un peu mise à fleur de peau!  


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