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9 mai 2016

Chronique - Kaleb (M. Eljundir)




Ma note : ⅝
442 pages
Prix: 18e
Editions Robert Laffont, Collection R
Résumé: C'est si bon d'être mauvais...
SAISON 1. À 19 ans, Kaleb se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé. Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu'au jour où sa propre puissance le dépasse et où tout bascule... Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?


 Kaleb ressent les émotions de ceux qui l’entourent, depuis longtemps. Un jour, cette faculté hors norme s'amplifie, devient un véritable don, un pouvoir. Il arrive à contrôler n’importe qui et ça le rend dangereux, très dangereux.


/!\
Je ne spoile pas sur le fond du livre, je ne raconte pas l'événementiel.  Mais il est possible, que sur la surface, j’en raconte un peu trop (Je ne sais pas trop). Si vous voulez être TOTALEMENT surpris (en savoir presque moins que le résumé n’en dit), ne lisez pas la suite.


J’étais motivée pour ce livre! Je ressortais de 5 livres de la collection R et j’avais le sentiment que rien ne pouvait m’arriver, que je couler sur un fleuve tranquille de lectures agréables, sans déceptions… Ah ah ! La. Bonne. Blague. J’ai mis un temps monstre à rentrer dans ce livre. (D’où le fait que j’ai mis 10 jours à le lire…).
On m’avait promis un vrai méchant, le changement de position! Je m’étais dit, un peu anxieuse : “Ok, ça peut-être sympa de changer de point de vu, d’être dans la peau d’un mauvais garçon, pour une fois”. Je m’étais enfin faite à l’idée… et voilà que je lis Kaleb et… que je découvre un garçon pas méchant du tout, enfin pas tout à fait. Je me suis prise une claque! Une vraie, qui fait mal. J’ai été assez déçue et ne voyais plus le même intérêt à ce livre.
MAIS, je n’envisageais pas d’abandonner, je devais le finir, alors j’ai avancé dans l’histoire.


 Le comble de l’ironie? Je me suis attachée à Kaleb! Je me suis prise d’affection pour l’ordure de l’histoire. Finalement, ce roman à peut-être réussi à me faire basculer du mauvais côté… Mwaaaa ah ah ah !


 Peu à peu, ça devenait intéressant, Kaleb n’était plus le seul personnage que l’on voyait. J’ai enfin perçu une finalité à l’histoire un but, qui jusqu’alors me semblait un peu floue. J’ai commencé à apprécier ma lecture.
 Au final ça ne me gêne pas ce choix du méchant pas si méchant mais qui l’est quand même. Surtout qu’il y a encore plus méchant!


Oui, vous avez tout compris!”


 J’aime la façon dont ce livre pose la question de l’autodétermination. Est-ce qu’on est capable de choisir par soi-même sont destin, la personne que l’on est ? Ou est-ce que tout est tracé depuis longtemps, sans libre choix, dans une logique fataliste?  
“Mais qu’est-ce que que tu nous racontes?”
“C’est bon, c’est bon! Je vais m’expliquer.”
Dans Kaleb, se pose une question, celle de savoir si oui ou non une personne et mauvaise par nature, ou bien si elle l’est par choix… Et c’est vraiment très intéressant (Si, je vous jure!). Bon ce n’est peut-être pas le point central du roman mais j’ai la - mauvaise ? - manie de m’attarder sur des détails. Mais, pour moi, ce détail à de l’importance, il va déterminer la suite de l’histoire.
Parce qu’au final Kaleb c’est bien plus compliqué que “On est dans la tête d’un méchant empathe qui prend son pied à faire souffrir les autres”. Oui, forcement, il y a une trame derrière, un truc, que j’ai été ravi de découvrir (et qui m’a plongé une bonne fois pour toute dans ce roman). Après ça, j’ai voulu savoir. Savoir QUI était Kaleb, CE qu’était Kaleb. J’ai été heureuse de découvrir une “mythologie” bien travaillée, des choses très différentes des romans habituels. Du changement quoi.
 Parce que oui, je dois l’admettre, Myra Eljundir a réussi à donner un nouveau souffle à un genre.


 J’ai apprécié ma lecture avec une intrigue qui se fait sur la durée, des “révélations” insoupçonnées. (Je vous jure les trois dernières pages m’ont collées sur les fesses et rien que pour ça j’aurai voulu la suite). J’étais septique au départ mais maintenant je peux le dire, j’aime beaucoup l’univers de Kaleb. Surtout que…
… Islande !
“Hein?! Ça y est, elle est repartie dans son délire. Je vous le dis moi, je jette l’éponge!”
“Mais non, je ne délire pas! Si tu attendais la suite aussi”
 La base du monde qu’à créé M.Eljundir c’est l’Islande, beaucoup de choses s’explique, ou s’expliqueront avec ce pays, sa culture, sa population… bref tout quoi. Et moi… Bah j’adore ce pays!
“N’immmmmmporte quoi! Tu n’y a jamais mis les pieds!”
“Tsss, ça ne change rien!”
Passons, c’est un pays qui m’attire beaucoup et j’ai VRAIMENT apprécié d’avoir des références à celui-ci dans ce roman.


 Voilà. J’ai l’impression de ne pas avoir dit grand chose mais je ne veux pas trop vous spoiler, l’histoire vaut le coup d’être découverte, pleinement.


 Ah si !! J’oubliai! Il y a une rousse… J’ai vraiment envie de voir ce que “son personnage” va donner… ;)


La version courte. Un livre qui tarde à devenir intéressant mais qui l’est, intéressant. Des thèmes qui me plaisent. Un pays au top!


Un petit (plus ou moins) extrait pour la route
/!\
Âmes sensibles s'abstenir


- Je... Je suis désolé... j'aurais dû te prévenir... Je suis végétarien. Il est sous le choc de ce qu'il vient d'articuler. Ce n'est pourtant pas une énième mensonge pour séduire Mathilde (Mon prénom ah ah !! xD), mais l'aboutissement logique d'une série  d’écœurement qu'il ressent depuis quelques jours, chaque fois qu'on lui propose de la viande, et sur lesquels il a fini par mettre un mot. Là où son hôtesse voit un banals ingrédients, une image bien appétissante se substitue dans l'esprit de Kaleb. Il visualise les cochons emprisonnés depuis leur naissance, engraissés, empêchés dans leurs mouvements par les cages trop petites. Il voit la lumière constante de l'usine à viande, la puanteur dans laquelle on les oblige à vivre, les maladies, la peur, la douleur... le transport des bêtes, entassées et effrayées, dans un camion les conduisant vers un lieu de mort qu'elles flairent de loin. La peur, encore, les insultes et les coups pour les faire entrer  dans l’abattoir, l'incompréhension des animaux terrifiés. La terreur lors de l’étourdissement raté. La douleur d'être tracté par une seule, tête en bas. L'horreur de la lame qui s'enfonce dans la gorge, le cerveau qui panique, le corps qui s'agite, comme celui des autres, à la chaîne... Puis la mort. Indigne. Cruelle. La terminus d'une vie sacrifiée. L'erreur d'être né animal, l'horreur d'être nié, de n'être qu'une marchandise instrumentalisée pour finir débité en petits morceaux, qui donneront bon goût à un vulgaire plat de pâtes... Voilà comment, en les verbalisant, il a réussi à chasser la nausée et les visions d'horreurs qui défilaient dans sa tête."


-> Un extrait qui m'a donné la nausée... Comment Kaleb pourrait-il ressentir des trucs pareils et être méchant????! Je veux qu'on m'explique! Nah!





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